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Bouger pour mieux vivre son cancer : l’activité physique, un véritable soin de support non optionnel !

“J’ai un cancer, c’est trop tard pour faire du sport.” Cette phrase, Ingrid de Biourge, kiné spécialisée en oncologue, l’entend souvent. Et pourtant, sa réponse est claire : il n’est jamais trop tard pour se (re)mettre en mouvement.

Loin d’un discours culpabilisant ou moralisateur, elle nous invite à voir l’activité physique comme un allié précieux à chaque étape du parcours de soin, que ce soit pour mieux supporter les traitements, réduire le risque de récidive ou simplement se reconnecter à soi.

Non, le sport ne protège pas du cancer… et ce n’est pas votre faute

C’est une illusion douloureuse mais fréquente : croire que si l’on avait été plus actif, on aurait évité la maladie. La réalité, c’est que le cancer reste souvent une question de malchance.

Il n’existe pas de garantie absolue. Mais l’activité physique est un facteur sur lequel on a un pouvoir d’action, notamment une fois la maladie déclarée.

Bouger pour prendre soin de soi, même (et surtout) en traitement

Pour les patients déjà diagnostiqués, l’activité physique devient un geste de soin envers soi-même. Elle permet de :

  • Se reconnecter à son corps.
  • Mieux évaluer l’impact des traitements.
  • Retrouver un sentiment d’autonomie.

Et surtout, elle aide à mieux vivre la fatigue, cette lassitude intense et persistante dont tant de patients témoignent.

“Le sport ne fait pas disparaître la fatigue, mais il réduit son emprise sur le quotidien.”

Un atout pendant les traitements : meilleure tolérance, plus de ressources

Être actif dès le diagnostic, ou à tout moment du parcours, permet :

  • Une meilleure tolérance aux traitements, y compris les plus lourds.
  • Une meilleure forme physique globale, qui peut s’avérer précieuse si de nouveaux traitements sont nécessaires.
  • Une réduction de la perte musculaire, du déconditionnement et de l’inactivité liée aux soins.
Un atout pendant les traitements : meilleure tolérance, plus de ressources

Et après ? Un effet réel sur le risque de récidive

Les études scientifiques sont formelles : l’activité physique diminue le risque de récidive et améliore la survie globale après un cancer.

“L’idéal est de commencer dès le diagnostic, de continuer pendant les traitements, et de reprendre de manière régulière et structurée après. Mais même commencée plus tard, elle reste bénéfique à tout moment.”

Une vraie réponse aux effets secondaires de l’hormonothérapie

L’hormonothérapie, notamment dans le cancer du sein ou de la prostate, entraîne souvent :

  • Douleurs articulaires
  • Raideurs
  • Prise de poids
  • Baisse de forme

Dans ces cas-là, l’activité physique est le traitement non médicamenteux le plus efficace pour atténuer ces effets secondaires.

À chacun son rythme, à chacun sa façon de bouger

Le message de Ingrid de Biourge est profondément humain :

“L’essentiel, c’est de respecter son corps et ses capacités du moment.”

Il ne s’agit pas de devenir marathonien du jour au lendemain, mais de faire au mieux, avec douceur et constance.

Et si, en plus, vos proches vous accompagnent, le bénéfice est partagé : vous leur faites le cadeau d’une bonne habitude, et ils vous soutiennent dans votre parcours.

En conclusion

L’activité physique, ce n’est pas un bonus optionnel. C’est un véritable soin de support, un outil simple mais puissant pour reprendre un peu de pouvoir sur son corps, sa fatigue, son quotidien… et sa trajectoire de vie.

“Ce n’est jamais trop tard pour commencer. Le plus important, c’est de le faire avec bienveillance et régularité, à son propre rythme.” - Ingrid de Biourge

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