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L'importance du soutien psychologique pendant et après le cancer

Quand on parle de cancer, on parle énormément du corps. Des traitements, des effets secondaires, des protocoles médicaux, de la fatigue, des analyses, rendez-vous, examens…

Mais ce qu’on oublie souvent, c’est tout ce qui se passe dans la tête. Parce qu’un diagnostic de cancer, ce n’est pas juste une maladie, c’est un séisme intérieur.

On a l’impression que tout s’effondre, j’en ai parlé dans la vidéo sur le choc de l’annonce mais la palette d’émotions n’est pas qu’au moment de l’annonce bien sûr.

On peut ressentir tout au long du parcours et par vague bien sûr et avec des intensités différentes…

  • L’angoisse : “Et si ça ne marchait pas ?”
  • L’incertitude : “Combien de temps ça va durer ?”
  • La solitude : Même entouré.e, on peut se sentir incroyablement seul.e.
  • Les montagnes russes émotionnelles : Un jour, on est fort.e. Le lendemain, on s’écroule.
  • Le changement de l’image de soi : Un corps qu’on ne reconnaît plus. Une féminité, une masculinité, une identité qui vacille.
  • L’impression de perdre le contrôle : Les médecins prennent les décisions, les traitements dictent notre quotidien.

Et face à tout ça, on fait quoi ?

Est-ce que le soutien psy est une obligation ?

On entend souvent dire : « Tu devrais voir un psy. » Mais le soutien psychologique, ce n’est pas juste aller chez un psychologue.

Moi, personnellement, j’ai eu besoin d’un espace où déposer tout ça chaque semaine.

Un endroit où je pouvais parler sans filtre, sans avoir peur de l’impact sur mes proches. Parce que, soyons honnêtes, on ne veut pas toujours tout dire à sa famille ou à ses amis et surtout ce n’est pas leur rôle de nous apporter le soutien psychologique dont nous avons besoin.

Et franchement ? Je ne pense pas que j’aurais aussi bien vécu tout le parcours sans ça.

Mais c’est une démarche très personnelle. Certains ressentent le besoin d’être accompagnés, d’autres non. Il n’y a pas UNE seule bonne façon de faire, mais une chose est sûre :

Personne ne devrait affronter ça seul.e.

Est-ce qu’il existe plein de formes de soutien ?

Le soutien psychologique peut prendre plein de formes différentes :

  • Un.e psychologue : Pour un accompagnement professionnel et structuré.
  • Un.e coach : Pour avancer avec un regard plus orienté vers l’action, la résilience et la reconstruction.
  • Un groupe de parole : Parce que parler avec des personnes qui vivent la même chose, ça fait une énorme différence. On se sent compris.e, sans même avoir besoin d’expliquer.
  • Un.e pair aidant.e : Quelqu’un qui est déjà passé par là et qui sait EXACTEMENT ce que vous ressentez.
  • Une amie, un proche, une personne de confiance : Parfois, juste avoir une oreille bienveillante, c’est suffisant.

Peu importe la forme, l’essentiel, c’est d’avoir un espace où être soi, sans retenue.

Où trouver de l’aide ?

Si vous ne savez pas où chercher, il y a des ressources accessibles :

À l’hôpital : Beaucoup d’hôpitaux proposent un soutien psychologique intégré.

  • Des psychologues spécialisés en oncologie.
  • Des assistants sociaux qui peuvent orienter vers des solutions adaptées.
  • Des groupes de parole organisés par les services d’oncologie. N’hésitez pas à demander aux soignants !

Dans les maisons de ressourcement :

Il existe des centres dédiés au bien-être des personnes touchées par le cancer.

On y propose des soins de support comme :

  • La sophrologie
  • Le yoga
  • La méditation
  • Des thérapies alternatives
  • Des groupes de parole…

Ces lieux sont précieux. Ce sont des espaces où l’on peut se recentrer, se reconstruire, souffler un peu.

Auprès d’associations :

De nombreuses associations mettent en place des services d’accompagnement souvent gratuits ou à prix accessibles.

Sur les réseaux et plateformes en ligne :

Certaines communautés de patients sont très actives et peuvent être un véritable soutien.

Les forums, les groupes Facebook, les associations en ligne permettent de poser des questions, d’échanger avec d’autres personnes qui comprennent réellement ce que l’on traverse.

Qu’est-ce qui est le pire pendant un parcours de soins ?

C’est l’isolement !

Ce que je veux dire ici, c’est : ne restez pas seul.e.

Parce que le cancer, c’est déjà une épreuve en soi… Alors si en plus, on le traverse dans l’isolement, c’est encore plus lourd.

Et je sais que parfois, on n’ose pas demander de l’aide. On a peur de déranger. On veut montrer qu’on est fort.e.

Mais la vraie force, c’est justement d’accepter du soutien. Si vous sentez que vous avez besoin d’aide, please n’attendez pas d’être au bout du rouleau pour en chercher.

Il y a des solutions. Il y a des gens pour vous. Parfois, un simple message, une simple écoute, ça change tout.

Prenez soin de vous. Vous n’êtes pas seul.e.

Le cancer, ce n’est pas que le corps… c’est aussi la tête